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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 19:08
L'homme arriva chez lui, il lui fallut s'y prendre à quatre fois pour pouvoir passer la clef dans le trou et ouvrir la porte. "C'est pas de ma faute, ils m'y ont poussé. Une bière, il me faut une bière. J'ai fait ce qu'ils voulaient, maintenant ils devront me laisser tranquille." Il ne cessait de se retourner pour voir s'il n'y avait personne. La paranoïa avait toute emprise sur son cerveau. Il se servit une bière et s'assit face à la télévision éteinte. Il tremblait. "Ils ont détruis ma vie, et je n'ai jamais vu leurs visages, ils m'ont obligés à leur donner des vies et ils en veulent toujours plus !" Il posa sa bière sur la vieille table basse et s'appuya au dossier du canapé gris troué de brûlure de cigarettes tombée quand il s'endormait devant la télé. Depuis qu'ils étaient entrés dans sa vie, il avait totalement changé, perdu son travail et avait déménagé quatre fois en espérant qu'ils ne le retrouveraient plus : mais à chaque fois ils revenaient vers lui.
Soudain, un sifflement résonna dans sa tête et lui donna l'impression que son cerveau se déchirait. "Il reviennent ! Non, je ne veux plus, c'est trop pour moi !". Il se tenait les temps en criant et en se balançant d'avant en arrière. Puis lentement il se calma et leva les yeux droit devant lui, ses yeux s'agrandirent et brillèrent, il allait les voir. Une grande porte noire se matérialisa. De dessous passait une forte lumière froide. Elle s'ouvrit sans bruit face à lui. On aurait dit un trou noir, mais vite le brouillard se dissipa et apparut alors la route où avait eut lieu l'accident, comme à chaque fois. Il n'y avait pas le corps de la jeune fille, mais la voiture y était, précédfée de deux traces de gomme noire bien parallèles, celles de la voiture, de sa voiture. Une brume blanche recouvrait encore finement le sol, mais tout était facilement visible. Lentement , la douleur dans sa tête se dissipa pour laisser place à une inquiètante paix. Il n'avait plus peur, il était bien. C'était pareil à l'habitude, il connaissait tellement bien leur façon de faire, mais à chaque fois il se laissait avoir. "Allons mon ami, tu t'inquiètes un peu trop, mais tu a fait ce que tu devais, maintenant elle est à nous, c'et tout ce qui compte. A présent nous allons te remercier comme il se doit."
Sur ces mots, la route se mit a frémir et, d'entre les deux traces laissées par les pneus, une faille s'ouvrit, l'estomac du pauvre homme se tordit mollement. Des morceaux de bitume s'arrachaient, puis d'un coup, la faille s'élargie. De la fumée s'en échappa et virevolta en faisant des boucles. La vague impression d'assister à un rêve le submergea, une main blanchâtre parut à travers la fumée, de là s'extirpa une grande femme élancée et aussi blanche que sa main. Ses cheveux couleur d'ébène se soulevaient sur ses épaules comme portés par un coussin d'air, de grands yeux d'un bleu glacé semblaient manger son fin visage.Une longue robe blanche tombait sans conviction sur ses hanches maigres et osseuses. Elle tendit les bras en souriant à l'homme, un sourire tellement vrai....

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 19:00
Il la regarda droit dans les yeux et devina. Il  la connaissait si bien, il aurait presque put lire dans ses pensées.
- Ce n'est pourtant pas la première fois qu'elle sort, loin de là !"
Elle préféra ne pas répondre, de toute façon c'était stupide de croire que quelque chose allait arriver à sa fille. Elle retourna dans son bureau et n'en sortit pas avant que le téléphone se mettre à sonner.

Ils arrivèrent enfin à la boîte, tout le monde était déjà arrivé et les attendait devant un grand bâtiment sombre d'où s'échappait de la fumée par dessous la porte d'entrée. Jessie sortit de la voiture la première, elle était déjà un peu excitée comme si c'était la première fois qu'elle ne rentrerait pas chez elle avant le matin. Elle tira sur sa jupe pour éviter qu'elle ne remonten Théo se tenait maintenant derrière elle et souriat d'un air ravi. Il lui prit la main et entreprirent de traverser la route à peine éclairée par un vieux lampadaire. Elle le tira un peu fort, elle était visiblement pressée, il fit exprès de traîner les pieds. Elle sautillait en riant comme une enfant, soudain, son rire s'arrêta, elle tourna la tête. Théo eut à peine le temps d'entendre le moteur hurler, et la voiture lui arracha sa copine des mains. Il sentit glisser sa fine main, il ne pouvait la retenir, la force exercée par la voiture était bien trop grande.

C'est juste après qu'il réalisa que Jessie lui avait crié de courir mais le mal était fait. Tant de pensées se bousculaient dans sa tête, il restait planté au milieu de la route et il avait la ferme impression que son coeur allait exploser dans sa tête. Lentement, il regarda bers la voiture qui s'était arrêtée dix mètres plus loin dans un horrible crissement de pneu. Jessie se trouvait deux mètres à côté de la voiture, sur le dos, ne bougeant pas. Un homme descendit de la voiture, il semblait perdu et un peu effrayé. Il se passa la main dans les cheveux en tremblant, il ne se rendit pas encore compte de ce qu'il venait de commettre. Théo se précipita vers sa copine et se jeta à genoux, il lui souleva la tête sans arrêter de répéter : "Réponds moi, réponds moi!" Comme s'il était persuadé que ses yeux reprendraient vie et qu'elle rirait de ce qui venait de se passe. Mais ses yeux étaient bel et bien morts et bientôt ils seraient vitreux pouis le corps de la jeune fille se raiderait sous l'effet de la raideur post-mortem. Il se retourna brutalement, l'homme le fixait d'un air terrifié, il ne cessait de se frotter le visage en secouant la tête d'un geste de négation. Théo se dirigea fermement vers lui et lui attrapa le col de sa chemise sale : "Et bien, qu'attendez vous connard pour appeler une ambulance ! Vous avez vu ce que vous avez fait !"
Théo le secouait d'avant en arrière en pleurant. L'homme se contenta de hocher la tête et se frotta de nouveau le visage.
_ Répondez-moi ! regardez-la !
Il montra Jessie du doigt, sa jupe était déchirée, son visage tourné vers le ciel et couvert de sang était à peine reconnaissable, le choc avait été violent. On voyait bien la marque du pare-choc sur son ventre. Quant à la voiture, elle portait à peine un emboutissage sur l'avant. Alors que Théo s'acharnait à faire prendre conscience de sa faute grave à l'homme, déjà des curieux s'étaient assemblés pour voir ce qui se passait d'intéressant. Ils se bousculaient comme des charognards, des questions circulaient dans la foule. Mais Théo ne voyait rien d'autre que l'homme, la voiture et Jessie. Il lâcha le type qui ne bougea toujours pas et fixait encore la fille. Il rentra les mains dans ses poches et les serra en poing sans force.
- Allez téléphoner aux urgences pauvre con !
Puis une voix résonna.
- L'ambulance arrive!"
C'est seulement à ce moment que l'homme réagit, troublé, il sauta dans sa voiture et démarra, poussé par une force inconnue, il s'enfuit, de toute façon il n'était plus l'affaire de Théo mais de la police.
Les ambulanciers descendirent de la fourgonnette avec une civière et un masque à oxygène. Ils le posèrent sur le visage de Jessie et l'emportèrent.
Les amis de Théo, qui avaient assisté à la scène, se décidèrent enfin à venir le soutenir mais il les repoussa violemment. Les médecins refusèrent catégoriquement qu'il montât dans l'ambulance. Il prit alors la voiture de Jessie et roula à toute allure pour tenter de se détendre.
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 09:09
Aujourd'hui je commence une nouvelle série. Je vais copier des romans que ma fille Ancilla a écrits. J'espères qu'ils vous plairont et que vous mettrez des commentaires.


Elle se passa un dernier coup de brosse dans les cheveux, il pouvait bien attendre une minute. Puis elle descendit en trombe les marches des escaliers. Elle se dépêchait de finir d'enfiler sa veste quand sa mère sortit de son bureau, situé derrière le salon. "Jessie, tu y va ?

- Ouais, mais je serai là vers..., enfin, très tôt le matin.
- C'est Théo qui vient te chercher et qui te ramènera ?
Elle fronça les sourcils, une impression bizarre lui frappa l'esprit quand sa fille lui sourit.
- Ce n'est pas lui qui me ramènera, je rentrerai seule avec ma voiture, pour l'instant c'est lui qui l'a.

Jessie tressautait d'impatience, elle attendait ce jour depuis deux semaines, elle allait fêter avec ses amis leur entrée dans cette école d'ingénieurs.
- Bien, je ne vais pas te retenir plus longtemps."
Elle s'approcha de sa fille et l'embrassa comme pour lui dire adieu, elle aurait aimé la retenir, juste pour être certaine qu'elle serait près d'elle cette nuit. (Je ne peux pas aller contre le destin). Cette pensée siffla dans son cerveau comme un coup de vent qui arracherait une tuile mal accrochée. Mais elle l'oublia de suite.
Jessie franchit le pas de la porte et s'enfuit dans sa voiture. Par la fenêtre sa mère put la voir s'éloigner avec son copain. Elle rabaissa le rideau du salon et se laissa tomber dans le fauteuil puis ferma les yeux. Deux lourdes mains s'abattirent sur ses épaules, elle sursauta et se retourna brutalement. "Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Tu me parais bien tendue ce soir.
Il s'assit en face d'elle et lui prit les mains.
-Non, ce n'est rien.... A suivre.....
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